Notre futur va être diversifier
Elle défie les standards de beauté en couverture de la réputée revue britannique
Une Québécoise qui se bat pour normaliser la pilosité féminine se retrouve à la une du prestigieux magazine féminin Glamour UK, dont la plus récente édition a l’amour-propre pour thème.
Esther Calixte-Béa, elle, a une pilosité abondante. Déjà, à 11 ans, elle épilait à la cire sa poitrine pour sa graduation du primaire.
Née d’une mère haïtienne et d’un père ivoirien, la jeune femme a récemment appris que certaines de ses ancêtres de la tribu Wè, de la Côte-d’Ivoire, étaient aussi poilues, mais l’ignorait à l’époque.
Devenue experte à camoufler ses poils au secondaire, l’adolescente refusait systématiquement d’aller à la piscine et avait le tic de toujours remonter son chandail.
Son décolleté était marqué par des cicatrices « horribles » et des poils incarnés apparus à force d’éliminer sa pilosité sans relâche.
En 2019, un déclic s’est fait alors qu’elle contemplait les conséquences de sa guerre au poil.
« Je me suis demandé pourquoi mon corps réagissait comme ça si c’était normal que les femmes enlèvent leurs poils. C’est là que j’ai décidé de les garder, et de les assumer », affirme l’activiste de 24 ans.